florilège de scènes quotidiennes captées avec des moyens technologiques médiocres (caméra canon g9) dans une friche habitée des collines de l’outaouais, pendant la deuxième semaine de septembre 2020. l’action est infime, saturée par la spatialité, témoignant d’une temporalité en instance de verticalisation. les relations de contigüités – contingentes et nécessaires – entre des plantes, des humains et des animaux y deviennent le lieu même de la pensée, si toutefois, comme le suggère alfred north whitehead, la pensée se trouve en tension entre les choses du monde et non dans la conscience. la proposition est une invitation modeste, voire honteuse, à composer avec les bribes qui se donnent dans les confins, avec lesquelles toujours il s’est agi de toutes façons de vivre. la démarche témoigne d’une pensée propre à la vie dans les ruines, vitale et tissée de signes pauvres.
Apparaissent dans cette vidéo: croquette, olivier, amélie-anne, les patates, les poules, les outardes, le livreur, mimi, une mouche, masham, jérusalem, les grands pins, une abeille, les étourneaux, la lune, la pluie, goya, jeannot, hélène, le ruisseau.